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  • Photo du rédacteurMy Canadian Adventures

Un an de COVID

Attention, peu importe l'avis que l'on a sur le virus et tout ce qui l'entoure, je vais surtout parler de comment j'ai vécu ça et de mon ressenti sur la situation depuis un peu plus de 365 jours.


On a commencé à entendre parler du coronavirus courant février il me semble.

A ce moment là, j'en avais discuté avec ma famille en France et on pensait tous que c'était juste une grosse grippe mais rien de plus.


Et puis les restrictions sont tombées petit à petit.

Il faut savoir que là où je travaille, nous sommes considérés comme une salle de sport.

Début mars, les entrainements sportifs ont été arrêtés, on a donc continué à travailler sur place mais sans clients. Puis mi-mars, on nous a mis en télétravail.

A ce moment-là, je ne m'inquiétais pas trop, je pensais que c'était une histoire de quelques semaines voire quelques mois.



Avril est arrivé, toujours en télétravail. Pendant tout ce temps, j'essayais de sortir le moins possible: une dizaine de minutes par semaine pour faire mon épicerie et c'est tout.

Mais je ne me sentais pas bien. Le sentiment d'enfermement, l'inquiétude concernant les membres de ma famille travaillant dans le domaine de la santé n'aidaient pas du tout.

J'ai donc décidé de sortir mais plus vers 22h30 pour ne croiser personne.

Quand je ne travaillais pas, je m'occupais comme je pouvais: Youtube, Netflix, Sims, films et séries... Mais je commençais vraiment à trouver le temps long.

Fin avril, mon entreprise a annoncé que des mises à pied temporaires allaient être faites. J'ai commencé à redouter que ça m'arrive.

En effet, il faut savoir que j'étais en PVT jusqu'au 29 mai 2020. Ayant mon CSQ (certificat de sélection du Québec) depuis février, je devais de base (avant COVID) passer en permis A75 lors du retour d'un voyage aux US en mai. Mais comme tu t'en doutes, le projet a été un peu chamboulé. J'ai lancé avec mon entreprise mon permis A75 à la fin du mois d'avril.

J'ai donc eu peur que du côté de l'entreprise ce permis de travail soit remis en question.

Et puis au 1er mai, la décision est tombée: mise a pied temporaire à partir du 10 mai jusqu'à la fin de l'été. Et après à voir selon la situation.

J'ai tout d'abord eu peur, je me suis demandé comment j'allais faire sachant que mon PVT finissait à la fin du mois et que j'allais me retrouver en statut implicite sans être sûre de retrouver mon entreprise (même si l'on m'avait assurée que ce n'était que temporaire, cette crise nous a bien montré à tous que rien n'est certain).

Puis j'ai pu trouver un emploi en attendant. Bon, ce n'était pas LE job du siècle mais ça m'a permis de travailler.


Au courant du mois de mai, j'ai commencé à sortir de nouveau. Je prenais des marches avec des personnes de mon entourage. Je me culpabilisais de voir du monde, de ne pas rester confinée chez moi. Mais je me suis quand même forcée.



Sur les conseils d'une connaissance, je me suis inscrite sur une appli de rencontre. Après quelques semaines de discussions avec un gars, je l'ai enfin rencontré. Et ça a si bien matché. On est toujours ensembles depuis!

Ca m'a vraiment fait du bien cette rencontre, comme un rayon de soleil dans toute cette folie. Mais j'avoue que ce n'est pas facile de se mettre avec quelqu'un dans une période comme celle-là. On a pas eu de vrai premier date (ciné, restau...). On était juste obligés de se voir dans un parc ou dans sa voiture. Comment dire que c'est pas le plus romantique.

Dans tout ça, j'ai eu quelques galères personnelles (dont je ne parlerais pas ici), qui n'ont pas du tout aidé mon moral.


Pendant le mois de juin, j'ai reçu un appel de mon entreprise me disant qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour faire un remplacement jusqu'à la fin du mois. C'est avec plaisir que j'ai accepté, j'étais si heureuse. J'étais donc repartie en télétravail pendant plusieurs semaines.

Et la bonne nouvelle du mois, je reprenais le travail physiquement fin juin!

Ca été tellement une libération pour moi, car j'avais toujours une petite voix dans ma tête qui me faisait avoir peur pour mon permis de travail.


L'été est arrivé, accompagné d'autres bonnes nouvelles: avec la forte diminutions de cas au Québec, les restaurants et bars ont rouverts.

On a pu ressortir et recommencer à voir du monde. Bon, j'avoue que je ne suis plus autant à l'aise qu'avant de voir plus de 2-3 personnes à la fois. Pas du tout par rapport au COVID, mais plus au niveau de mon caractère et mes ressentis. Je ne suis pas une personne à l'aise lorsqu'il y a beaucoup de monde.

Avec mon copain on a profité pour se faire des sorties restaurant et des week-ends en amoureux.

On est aussi beaucoup partis hors de Montréal. J'avais besoin de sortir de la ville, d'aller dans de grands espaces, car je me sentais prisonnière de Montréal (ville pourtant que j'aime énormément).

J'ai vraiment eu l'impression de recommencer à vivre.



Et puis début octobre, pendant un week-end en chalet, la nouvelle est tombée: c'était reparti pour de nouvelles restrictions. Et là dans ma tête ça a fait BOUM! Panique à bord!

Je n'avais pas envie de risquer une nouvelle fois une mise à pied, temporaire ou non. J'avais peur que cette fois, mon entreprise se sépare de moi définitivement.

Par chance, on a pu continuer à travailler normalement, mais tous les jours je me disais que le lendemain de nouvelles restrictions pouvaient tomber et réaliser mes craintes.

Et puis dans tout ça, quelques mauvaises nouvelles sont arrivées de France. Pas si grave que ça, mais en étant loin, je me suis inquiétée et je m'en voulais de ne pas pouvoir être auprès de ma famille.


Pour moi ça été trop. Les mois d'octobre et novembre ont été les pires. Crises de panique sur crise de panique. Se mettre à pleurer pour tout et pour rien. Perdre totalement confiance en soi. M'en vouloir d'être ici, loin de ma famille. Mon corps était là mais mon esprit, mon mental n'y arrivaient plus.


Heureusement, dans tout ça j'ai eu un énorme soutien de mes proches. Je remercie tellement mes amis et mon copain d'avoir été là pour moi.

Grâce à lui j'ai pu me changer un peu les idées car il me poussait à travailler sur la photo, sur ce blog.


En décembre, je pensais pouvoir fêter mes 25ans avec mon chéri et mes amis, mais encore une fois le COVID en a décidé autrement. Mais le chéri m'a fait une belle surprise et j'ai pu passer du temps en appel avec ma famille, ce qui a vraiment fait du bien au moral.



A peine une semaine après mon retour de vacances (non je ne suis pas partie, j'ai juste pris des jours de congé pour les fêtes), on nous a dit qu'on allait être de nouveau en télétravail pour une durée indéterminée (aaaah on aime les restrictions, un jour c'est bon et le lendemain ça ne l'est plus).

En janvier il a aussi été annoncé que les sorties avec des personnes hors de notre foyer étaient interdites.

J'ai donc décidé de peu sortir, en me disant que si tout le monde faisait la même chose, on s'en sortirait plus vite. Et puis sortir juste pour voir tout fermé, tout le monde avec les masques, ca déprime plus qu'autre chose. J'avais envie de sortir me balader, prendre l'air. Mais quand je mettais le nez dehors, toute la situation me rendait triste...


En parallèle, avec mon chéri on a réussi à trouver un appartement. Ca été mon petit cocon en ce début d'année.


Au moment où j'écris ces mots, je viens de recommencer à travailler sur place et d'arrêter le télétravail. Commencer les beaux jours avec cette bonne nouvelle c'est vraiment chouette!

J'espère que tout vas s'arranger au cours des mois prochains.



Toute cette situation m'aura appris beaucoup de choses.


Je sais maintenant qu'il faut parfois faire passer son bonheur et ses besoins avant tout, car la santé mentale est vraiment importante.

J'ai appris aussi à m'écouter. A accepter que parfois ça ne va pas et laisser aller mes émotions.

D'ailleurs, j'en ai marre quand je parle de mon ressenti qu'on me réponde "ouais mais c'est pareil pour tout le monde", "il y a pire que toi", "tu n'as pas trop à te plaindre", "ouais mais regarde untel, il a cette situation alors que toi ça va".

Je ne dis pas que je suis la plus à plaindre, que j'ai la pire situation. Au contraire.

Mais j'aimerais que ces personnes ne minimisent pas ce que je ressens et ce que j'exprime. Si à certains moment j'ai été très mal c'est qu'avec la sensibilité que j'ai, je n'arrivais juste pas à tout gérer.


Ca m'aura permis de faire un ménage dans mon entourage, de ne garder que les personnes saines pour moi, les personnes qui sont présentes et qui m'aiment.

J'ai pu aussi faire la connaissance de belles personnes sur les réseaux.


J'ai appris à être plus indulgente envers moi-même et envers les autres.

Ce n'est pas grave de faire des erreurs, de ne pas aller bien. Tout ne se passe jamais comme tu l'attends, les gens ne réagissent pas toujours comme tu l'aimerais. Et ce n'est pas grave.


Sur un tout autre registre, j'ai aussi eu du temps pour m'améliorer en photos, en retouches, réfléchir à des projets sur du plus ou moins long terme et bien sûr, travailler sur le blog.



Si tu arrives jusque là, je te remercie d'avoir pris le temps de lire mon récit de cette année particulière. J'avais besoin d'écrire tout cela pour aller de l'avant.

On a tous vécu des choses pas faciles depuis un an, et c'est normal de ne pas être bien tout le temps. Il ne faut pas hésiter dans ce cas à parler aux personnes autour de nous.

A toi qui lis ces mots, prends soin de toi. TU es la personne la plus importante dans ta vie.



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